Pour nous, la lutte continue ! Message des 5 UL CGT du Pas de Calais

Pour nous, la lutte continue !

Adresse à nos militants, syndiqués, sympathisants. des Unions Locales CGT de : Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers

Très chers-es camarades des syndicats CGT des 5 Unions Locales unies dans la lutte,

Depuis le printemps, nos 5 Unions Locales ont démontré que leur union de luttes pouvait être une force de frappe et de créations dynamiques dans le combat que nous menons, chacune sur nos territoires, contre l’injustice sociale.

Notre unité a été sans faille depuis le début, et nos initiatives murement réfléchies et inspirées par le débat collectif, n’ont pas rompu la détermination du pouvoir mais elle l’a au moins fait vaciller.

Demain, 27 octobre 2010, le parlement, dont la majorité présidentielle est à la solde des capitalistes et des financiers, votera la Loi rétrograde sur les retraites.

Toutefois, depuis le début, nous savions que le gouvernement en place, le plus libéral de l’histoire démocratique de ce pays, ne céderait que sous une pression énorme, notamment par le blocage complet de l’économie et de la production industrielle.

Nous avons presque gagné notre pari, puisque le Medef annonce une perte de plus de 4 milliards d’euro à ce jour et rien que pour les mois de septembre et d’octobre.

Le Capital a tremblé, a vacillé, mais il n’a encore ni plié ni cédé, toutefois il est aujourd’hui fragilisé d’où la tendance répressive mise en place par le gouvernement contre les grévistes, les jeunes, et toutes les formes de contestation.

Notre combat doit continuer dans l’unité la plus forte, car comme l’indique notre banderole commune « nous ne lâcherons rien sur nos revendications ».

Le gouvernement et le patronat vont continuer la casse, c’est la logique fatale du système capitaliste, qui transforme les sociétés afin de survivre. Ce n’est pas la seule CGT qui fera tomber les dogmes libéraux, mais nous luttons pour gagner des revendications qui sont antagoniques à la demande incessante de profits maximum.

C’est-à-dire que plus nous aiguiserons notre base revendicative sur les salaires, les emplois, le maintien du service public, la pérennité les conquis sociaux, plus nous serons en pointe et en synergie complète avec les besoins des travailleurs, plus la droite libérale, l’extrême-droite fascisante, les centristes déviants et les sociaux-démocrates souvent timorés, seront mis devant leurs propres contradictions.

Et à chaque fois nous allons devoir rappeler et marteler que le progrès social pour tous, les salaires décents, le plein emploi, le maintien du service public et des conquis historiques, ne peuvent rimer avec profits pour quelques-uns.

Le 28 octobre, le 6 novembre ne doivent pas être comme le prétend le gouvernement, le Medef et les membres arrogants de la droite parlementaire, un baroud d’honneur.

Au contraire, enfonçons encore le clou et mettons, même si c’est difficile, un point d’orgue à encore mobiliser plus pour vaincre le sentiment d’impuissance qui sévit chez les travailleurs assommés par la crise et la dureté des fins de mois.

Continuons ce combat, continuons ce que nos anciens et moins anciens de 1789, de 1871, de 1936, de 1940-1944, de 1945, de 1948, de 1954, de 1968, de 1978, de 1995, de 1997, de 2003, de 2006… ont entrepris contre l’injustice fatale et inéluctable d’un système qui asservi et met l’être humain au service de l’économie , c’est pour inverser cette fatalité du capitalisme que nous luttons chaque jour…

Et nous voyons dans nos permanences syndicales, dans nos entreprises, dans nos quartiers, les dégâts que peut occasionner un tel système où l’individualisme prend chaque jour le pas sur les intérêts collectifs.

Dans les prochains mois, nous allons devoir être encore plus soudés, encore plus exigeants avec nous-mêmes, encore plus déterminés pour combattre ensemble de nouvelles réformes désastreuses, pour combattre de nouveaux plans de licenciements de masse, pour combattre les hausses intempestives, pour combattre la casse du ciment interprofessionnel et inter-générationnel qui nous lie autour de notre service public, pour combattre la précarité montante et la montée du chômage ordinaire, pour combattre l’exclusion et le racisme latent… pour maintenir, nos droits, nos statuts, notre dignité et rester debout face aux tempêtes à venir.

LA CGT, la grande et historique CGT a combattu et continue le combat pour la justice et le progrès social nécessaire au maintien de notre civilisation démocratique et multiculturelle qui s’est bâtie sur la lutte des Peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, malgré les trahisons et les manœuvres pour les opposer les uns aux autres.

Le 28, faisons la démonstration que nous sommes encore là, que leur vote tant au Sénat le 26 octobre qu’à l’Assemblée le 27 octobre n’a pas tari notre soif de justice et de droit, et qu’un jour les nantis qui ont pervertis la démocratie et la volonté de 70% d’un peuple devront répondre de leur traitrise et du non-respect de leur mandat.

Nos 5 Unions Locales CGT ont fortifié et ont acquis une légitimité avec ce mouvement de plusieurs mois, elles ont démontré qu’elles étaient aujourd’hui en pointe et incontournables et que plus jamais elles ne laisseraient faire.

Camarades, la Lutte continue, l’Unité continue, chaque délégué, élu, mandaté, syndiqué, sympathisant, frère et sœur de lutte, doit être présent le 28 octobre dans les actions, dans la manifestation, et à l’Assemblée Générale qui aura lieu pour décider collectivement de la suite du mouvement et des formes de luttes collectives ou de défenses des droits que nous déciderons pour la continuité de ce formidable et dynamique mouvement qui est loin de s’éteindre.

Une profonde réalité : nous n’avons pas à rougir car nous sommes restés debout et fiers de l’engagement collectif animé par notre CGT, nous avons éveillé les consciences de milliers de salariés-es, car pendant 7 mois nous avons été visibles et honnêtes avec nos valeurs de classe et de masse.

Très chers-es camarades, nous vous donnons rendez-vous le 28 octobre !

Bien fraternellement

Les bureaux des 5 Unions Locales de Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers

Le 26 octobre 2010.


De : LES 5 UL CGT